Les baleines déchaînées : leurs réserves Bitcoin explosent alors que le prix chute sous 90 000 dollars

La chute sous les 90 000 $, seuil que beaucoup pensaient solidement installé depuis le printemps, a déclenché un vent de panique parmi les petits porteurs. Pourtant, derrière ce mouvement brutal, un autre phénomène, plus discret, mais autrement plus intéressant, se trame. Les baleines, ces investisseurs capables de déplacer des pans entiers du marché, profitent du repli pour augmenter massivement leurs positions.

Les grandes poches ne tremblent pas

Selon les dernières données publiées par Glassnode, le nombre de portefeuilles détenant au moins 1 000 BTC vient d’enregistrer une progression marquée. La hausse est précise : +2,2 %, pour atteindre 1 384 portefeuilles. Un niveau qu’on n’avait plus observé depuis quatre mois.

Autrement dit, alors que la majorité des traders allègent leurs positions dans la peur, les détenteurs les plus solides renforcent les leurs. Cette divergence n’est pas banale. Elle apparaît souvent lors des phases où le marché cherche un plancher. Et surtout, elle témoigne d’une confiance de long terme qui contraste avec l’agitation du moment.

La double vitesse

Le contraste est saisissant. D’un côté, on voit des ventes précipitées, souvent motivées par la peur de revivre une correction prolongée. Pendant ce temps, les Hodlers eux jubilent avec des achats massifs, calculés et méthodiques.

En effet, les baleines, habituées aux cycles violents du Bitcoin, voient en chaque repli une opportunité stratégique. Tant que le prix reste sous pression et que le marché surréagit, elles avancent leurs pions.

Les analystes appellent cela du “smart money accumulation”. Un terme qui décrit bien cette manière de lire le marché à contre-courant, mais toujours avec un cap clair. Acheter les graphiques saignent.

Une divergence lourde de sens

Le graphique partagé par plusieurs analystes on-chain montre une image qui ne trompe pas :

• Les réserves des baleines progressent ;
• Le prix recule ;
• Et aucun signe de panique n’émerge du côté des gros investisseurs.

Historiquement, ce type de divergence a précédé des phases de construction de marché. Pas des explosions immédiates. Pas des rallyes fulgurants. Mais des moments où la structure se renforce silencieusement pendant que l’attention du grand public se détourne.

C’est exactement ce qui semble se jouer en ce moment. La pression vendeuse vient presque exclusivement des mains faibles . Les fortes, elles, ne lâchent rien ou plutôt, elles ramassent tout pour être plus précis.

Le seuil des 90K n’effraie que les impatients

Voir Bitcoin passer sous les 90 000 dollars n’est jamais anodin. Ce seuil avait fini par s’imposer comme un repère autant psychologique que technique. Le perdre déclenche toujours des réactions émotionnelles fortes.

Pourtant, lorsqu’on regarde les flux on-chain, rien n’indique une perte de confiance des investisseurs les mieux capitalisés. Aucune accélération des sorties de long terme, aucune vague de capitulation majeure. Juste un marché qui respire mal pendant que des opérateurs avertis profitent de la baisse pour faire le plein.

Un potentiel point d’inflexion

Ces achats massifs suffiront-ils à stabiliser le prix dans les prochains jours ? Dans l’immédiat, il est encore trop tôt pour affirmer que les baleines ont trouvé le point bas. Elles ne le chercheraient pas avec autant de précision. Leur méthode est plutôt d’accumuler en zone de faiblesse, quitte à voir le marché glisser encore un peu.

Mais une chose est certaine : quand cette catégorie d’investisseurs se met à acheter aussi vite, aussi fort, et aussi haut dans le cycle, ce n’est jamais un geste anodin. D’ailleurs, le marché est repassé au vert dans les heures qui ont suivies.

Cette activité suggère peut-être un point de bascule vers une zone où la pression vendeuse s’épuise et où les premiers signaux de fond se dessinent.

Une phase à surveiller de près

Les prochains jours seront décisifs. S’il y a stabilisation autour des niveaux actuels, la lecture sera assez simple : les baleines auront absorbé la panique collective. Dans le cas contraire, elles continueront probablement à renforcer, prolongeant cette phase d’accumulation silencieuse.

Dans tous les cas, le message envoyé par les grands porteurs reste limpide. Alors que le marché reste dominé par le bruit, ils ne fuient pas la baisse, ils l’achètent. Et c’est peut-être l’indicateur le plus fiable du moment.

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